Sommaire :
TL;DR : Comprendre et agir pour une alimentation moins carbonée
- Les émissions de GES liées à l’alimentation pourraient tripler d’ici 2050.
- La production agricole et le changement d’affectation des terres sont les principaux responsables.
- Adopter une alimentation flexitarienne et réduire le gaspillage alimentaire sont des leviers efficaces pour diminuer notre empreinte carbone.
Quelles sont les principales sources d’émission de gaz à effet de serre de notre alimentation ?
Le système alimentaire mondial est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, avec une part estimée entre 22 et 37% des émissions globales. La production alimentaire elle-même, notamment l’élevage de bétail et le changement d’affectation des terres, est la source principale de ces émissions. En effet, la fermentation entérique des ruminants et la gestion des déjections animales libèrent des quantités significatives de méthane, un puissant gaz à effet de serre. De plus, l’utilisation d’engrais azotés contribue également à l’émission de protoxyde d’azote, un autre GES très impactant.
La transformation, le conditionnement, le transport et la conservation des aliments génèrent aussi des émissions, bien que dans une moindre mesure. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’impact du gaspillage alimentaire, qui rend inutiles toutes les émissions liées à la production d’aliments finalement non consommés.
Comment pouvons-nous réduire l’empreinte carbone de nos assiettes ?
Face à l’urgence climatique, il est essentiel d’identifier des leviers d’action pour réduire l’impact de notre consommation alimentaire sur l’environnement. L’adoption d’un régime alimentaire moins riche en produits d’élevage, comme le régime flexitarien, apparaît comme une solution efficace. En effet, les produits de l’élevage terrestre sont responsables d’une grande part des émissions de GES liées à l’alimentation. Réduire leur consommation pourrait donc avoir un impact significatif sur notre empreinte carbone.
Par ailleurs, lutter contre le gaspillage alimentaire est un autre axe d’action majeur. En effet, réduire de moitié le gaspillage des consommateurs pourrait diminuer de 5 % les émissions globales de GES. Enfin, privilégier une alimentation composée de produits peu transformés, sans emballage, de saison et locaux permettrait également de réduire notre empreinte carbone, bien que dans une moindre mesure par rapport à la réduction de la consommation de viande.
La production agricole et les GES
La production agricole est au cœur des préoccupations environnementales, en raison de son rôle prépondérant dans les émissions de GES. L’élevage, notamment, est un secteur particulièrement émetteur en raison de la fermentation entérique et de la gestion des déjections animales. De plus, l’utilisation d’engrais azotés et d’énergies fossiles dans les processus agricoles contribue également à ces émissions.
Le changement d’affectation des terres
Le changement d’affectation des terres, notamment la déforestation pour l’agriculture, entraîne la libération du carbone stocké dans la biomasse et les sols, aggravant ainsi les émissions de CO2. Cela perturbe l’équilibre écologique et contribue significativement aux émissions de GES liées à l’alimentation.
L’impact du gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire représente une perte inutile de ressources et d’émissions de GES. Réduire le gaspillage permettrait non seulement de diminuer l’empreinte carbone, mais aussi de générer des bénéfices pour la sécurité alimentaire et la santé humaine.
En somme, pour faire face à l’augmentation prévue des émissions de GES liées à l’alimentation, il est crucial d’adopter des changements de comportement alimentaire et de repenser nos systèmes de production. L’information et la sensibilisation sont des étapes essentielles pour inciter à l’action, comme le souligne l’article de référence de Youmatter. Chaque geste compte et c’est ensemble que nous pourrons construire un avenir plus durable.